Comment améliorer l’habitat des personnes âgées : guide pratique complet

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Pouvoir rester vivre chez soi à l’heure de la retraite est un confort sans égal. 76% des Français et 96% des retraités estiment* que le maintien à domicile est un facteur clef pour bien vieillir.

Toutefois, rester chez soi passé un certain âge implique de faire des aménagements dans son logement. C’est une question de confort mais surtout de sécurité. Chiffre terrifiant : 1 personne de plus de 65 ans sur 3 chute au moins une fois par an. Avec bien souvent comme conséquence de ne plus pouvoir vivre de façon autonome.

Mieux vaut prévenir que guérir. Voilà pourquoi il est important de procéder à l’amélioration de l’habitat des personnes âgées le plus tôt possible. Ce guide pratique vous aide à prioriser les travaux et aménagements nécessaires et à vous équiper de façon adéquate.

Améliorer l’habitat des personnes âgées devrait être une priorité nationale

Chaque année, environ 450 000 personnes de plus de 65 ans chutent à leur domicile. C’est la première cause de mortalité accidentelle chez les seniors. Et c’est une cause majeure de perte d’autonomie de façon irréversible.

Dans la majorité des cas, ces chutes pourraient être évitées par quelques aménagements rapides à effectuer en priorité pour en réduire le risque :

  • rangements pour ne pas laisser traîner d’objets au sol
  • meilleurs éclairage, voire éclairage avec détecteur de présence
  • supprimer les tapis
  • bien signaler le nez de marche des escalier

Nous avons rédigé un guide pratique pour vous aider à en savoir plus sur la prévention des chutes des personnes âgées.

A partir de quel moment faut-il commencer à aménager l’habitat d’un senior ?

Améliorer l’habitat des personnes âgées devrait se faire le plus tôt possible. Peut-être que vous ou vos proches n’en avez pas besoin tout de suite car en bonne santé mais en s’y prenant dès maintenant on étale l’investissement dans la durée tout en réduisant le risque. ce qui est fait n’est plus à faire.

Certaines améliorations de l’habitat sont simples voire même triviales comme coller une bande antidérapante sur les escaliers par exemple. Autant ne pas prendre de risques inutiles, car même des jeunes chutes dans les escaliers.

Notez que le risque de chute augmente avec l’âge avec la répartition suivante :

  • 35 % des personnes âgées de 65 à 79 ans ;
  • 45 % des personnes de 80 à 89 ans ;
  • 55 % des personnes de plus de 90 ans.

Quels travaux et aménagements effectuer en priorité ?

Une douche à l'italienne réduit le risque de chute d'un senior dans la salle de bain.
Salle de bain avec douche italienne sécurisée

Si on prend le temps de prioriser les travaux, il faut idéalement commencer par la salle de bain, puis s’occuper de la cuisine, des escaliers, de la chambre, du salon et enfin du jardin.

Salle de bain

Certaines améliorations de la salle de bain sont simples : installer des barres d’appui, un siège de douche, des tapis antidérapants sont des aménagements de bon sens. Vient ensuite l’installation d’une douche à l’italienne pour éviter de devoir lever un pied pour entrer dans le bac de douche ou pire dans une baignoire.

Cuisine

25% des accidents de la vie courante se produisent dans la cuisine. Pour élimner la plupart des facteurs de risque, il faut placer un maximum d’ustensiles usuels (couverts, assiettes, casseroles…) à portée de main, dans des placards ou des tiroirs faciles d’accès et les objets plus lourds dans les rangements du bas.

Il faut idéalement pouvoir manger dans la cuisine pour réduire les déplacements les bras chargés de victuailles ou de vaisselle. Sinon, il faut acheter une desserte roulante.

Escaliers

Il est important de sécuriser les marches. Objectif : les rendre plus visibles et moins glissantes. Un rapide coup de peinture sur les contremarches permettra de réduire le risque de se prendre les pieds en montant. Des bandes antidérapantes sur chaque nez de marche éviteront la glissade à la descente. Et bien sûr, ajouter une main courante solide est indispensable s’il n’y en a pas.

La chambre à coucher

La chambre doit idéalement se situer de plain-pied pour éviter les chutes nocturnes ou tout du moins au même étage que la salle de bain et des toilettes. Il faut également y repenser la disposition des meubles. Le lit en particulier doit être à bonne hauteur et bien dégagé des murs. Une couette de lit est plus pratique qu’une couverture pour refaire son lit sans efforts.

Quelles aides domotiques pour l’autonomie des seniors ?

Les avantages de la domotique pour les personnes âgées avec par exemple un écran tactile de contrôle centralisé.
Ecran de contrôle domotique pour l’éclairage et le chauffage

La domotique est désormais une réalité. Le marché des solutions domotiques se structure et des écosystèmes complets sont disponibles et déjà largement utilisés par des millions de personnes au quotidien.

La domotique, loin d’être un gadget, est devenue accessible financièrement. Elle apporte un vrai plus pour le bien-être et la sécurité des personnes âgées. Et nul besoin d’être féru d’informatique pour en profiter puisque le propre du système est de fonctionner de façon autonome.

Parmi les solutions domotiques utiles et pratiques pour un senior citons notamment :

  • l’automatisation de l’ouverture et fermeture de volets roulants
  • les systèmes de télésurveillance
  • l’éclairage à détection de mouvements
  • les montres connectés
  • les assistants vocaux qui permettent d’activer des scénarios d’une simple commande vocale, par exemple allumer le chauffage, ouvrir les volets, allumer des lumière, lancer les informations…

Comment savoir si on est en situation de perte d’autonomie ?

Une série de questions permet de juger de sa situation quant à son autonomie. Ce formulaire permet aussi d’évaluer ses besoins en équipements et en adaptation du logement.

Le questionnaire prend en compte différents aspects pour une approche holistique (comme un tout) de l’autonomie :

  • les antécédents de santé (chutes, maladies, rhumatismes, chirurgie…)
  • l’environnement (maison, appartement, jardin, ascenseur, escaliers…)
  • les déplacements : marche, lever, position assise, le maintien postural…
  • la toilette et l’habillement
  • l’humeur et le sommeil
  • la présence de proches à proximité et la vie sociale

Comment établir un diagnostique des risques d’accidents domestiques ?

Établir un diagnostic des risques d’accident domestique est la première action à mettre en oeuvre dès 65 ans. Ce diagnostique peut être réalisé par des professionnels. Ils indiqueront les points de vigilance et les améliorations à mettre en place.

Les CICAT (Centre d’Information et de Conseil en Aides Techniques) peuvent vous renseigner sur les équipements et les démarches. Ces spécialiste du handicap et de l’autonomie sont en capacité de juger l’accessibilité et l’adaptabilité des logements.

A Orléans, vous pouvez contacter l’Institut Les Cent Arpents au Pôle Etudes et Formation
450 rue des Jonquilles 45770 SARAN et par téléphone au 02 38 52 12 12

En association avec un ergothérapeute, les associations Soliha (Solidaire pour l’Habitat) conseillent également les particuliers sur les travaux d’optimisation du logement. Ils aident également à constituer les dossiers de financements.

Dans le Loiret, vous pouvez contacter SOLIHA Loiret situé au 16 rue Jeanne d’Arc à Orléans ou par téléphone au 02 38 77 84 89.

L’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) peut intervenir dans le financement d’études de diagnostic pour adapter un logement. L’Anah finance 50 % du montant HT de l’étude dans la limite de 100 000 € d’aide. L’agence accorde aussi des aides financières aux propriétaires occupants modestes pour la rénovation de leur logement.

Le service en ligne monprojet.anah.gouv.fr vous permet de faire vous-même la demande d’aide qui correspond à votre projet de travaux. Il permet également de vérifier votre éligibilité aux aides de l’ANAH.

Comment obtenir une aide à l’amélioration de l’habitat des personnes âgées ?

Le montant de l’investissement nécessaire pour améliorer son habitat est conséquent. Pour un logement de 75 m2, les travaux d’aménagement intérieur (WC, salle de bain et chambre) se situent entre 6 000 et 10000 € HT.

Il existe une multitude d’aides pour supporter cet investissement. Ces aides peuvent être attribuées à l’attention des propriétaires principalement par :

  • l’Assurance Retraite ou les Caisses d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail (Carsat) ;
  • le Conseil départemental ;
  • l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) ;
  • l’aide Action logement.

Certains travaux d’aménagement peuvent également être pris en charge dans le cadre de :

  • l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) gérée par le conseil départemental,
  • la PCH (prestation de compensation du handicap) attribuée par la MDPH et versée par le conseil départemental.

Les aides techniques qui financent l’achat d’équipements médicalisés peuvent être prises en charge avec un taux variable par l’Assurance maladie si l’équipement est inscrit sur la Liste des Produits et des Prestations remboursables (LPP).

Pour un complément de financement pour ces aides techniques vous pouvez également contacter le Conseil départemental.

Enfin, l’aide à l’habitat permet de réaliser des travaux d’aménagement pour continuer à vivre chez soi, assure un soutien financier. Le montant de l’aide est déterminé en fonction du montant des travaux et des ressources, dans la limite du plafond défini par la Carsat.

Les caisses de retraite complémentaire proposent également parfois des aides.

Des crédits d’impôt peuvent aussi être disponibles pour installer des équipements destinés aux personnes âgées ou handicapées.

*1 : source : annuaire de la Silver économie 2019

Deux repas à domicile offerts pour tester

Appétits & Services vous propose une offre découverte avec deux repas offerts livrés chez vous ou chez la personne nécessitant de l’aide. Un moyen pratique et sans engagement pour vous de tester nos services et de réduire le coût du maintien à domicile.